lundi 30 décembre 2013

Gouverner par le chaos: de Julien Coupat à Dieudonné

Dans Gouverner par le chaos, petit essai publié chez Max Milo en 2010, l’auteur définit l’art de la politique et l’exercice du pouvoir au sein des régimes représentatifs actuels davantage comme une forme d’ingénierie sociale que comme une forme de gouvernement démocratique. « L’ingénierie des perceptions, écrit-il, devient alors une activité quasi démiurgique de construction d’hallucinations collectives, partagées, normalisées et définissant la réalité commune, autrement dit un ensemble stabilisé de relations causales falsifiées. Ainsi que l’avance dans un essai le célèbre pirate informatique Kevin Mitnick, l’ingénierie sociale serait L’art de la supercherie ; plus précisément l’art d’induire autrui en erreur et d’exercer un pouvoir sur lui par le jeu sur les défaillances et les angles morts de son système de perception et de défense. Illusionnisme et prestidigitation appliquées à tout le champ social, de sorte à construire un espace de vie en trompe-l’œil, une réalité truquée dont les règles véritables ont été intentionnellement camouflées. »[1]



De l’ultra-gauche au tittytainment

L’auteur, pour entamer l'enquête très ramassée qu'il mène dans un court essai de 93 pages, prend l’exemple de l’affaire de Tarnac, au cours de laquelle neuf personnes, responsables supposées d’une tentative de sabotage des lignes SNCF, furent arrêtées le 11 novembre 2008 et immédiatement mises en examen par le ministère de l’intérieur. Cette arrestation mit en lumière la figure trouble de Julien Coupat et donna naissance à un nouveau mythe médiatique, celui de « l’ultra-gauche », sorte de résurgence des Brigades Rouges et nouvelle menace terroriste. La précipitation du pouvoir politique dans l’affaire Tarnac a placé l’accusation dans une situation difficile à l’époque, l’instruction traînant en longueur faute de preuves et aboutissant pour finir à un piteux non-lieu et à la remise en liberté de Julien Coupat et de ses amis. Peu importait l’aboutissement judiciaire de ce feuilleton, le plus important était pour le pouvoir sarkozyste d’avoir su au bon moment se créer un ennemi, suffisamment menaçant et subversif pour donner une plus grande légitimité à la politique sécuritaire initiée par le gouvernement. Comme le rappelle aussi David Dufresne, interviewé à propos de son ouvrage Magasin général : « A l'époque, le ministère de l'intérieur lançait la DCRI voulue par Nicolas Sarkozy comme un FBI à la française, et confiée à son ami Bernard Squarcini. L'Intérieur devait également opérer la fusion police-gendarmerie. Tarnac devait être, entre autre chose, le symbole de ces deux événements. Mais il serait naïf de croire que le renseignement comme bras-armé du politique se serait arrêté quelque part dans un village de Corrèze, il y a quatre ans. »[2]
La dernière remarque est tout à fait juste, en effet. Depuis, la DCRI[3] fait l’objet d’une politique de réévaluation par la nouvelle majorité socialiste qui doit aboutir à la création de la DGSI[4], placée directement sous la tutelle du ministère de l’intérieur, pour plus « d’autonomie », et bénéficiant toujours de la parfaite confidentialité des opérations de police qu’elle mène, sous le label « secret défense ».
Pour l’auteur de Gouverner par le chaos, l’ingénierie sociale alliée à la spectacularisation est devenue un mode de gestion sociale à part entière. Gouverner par le chaos n’est pas cependant un ouvrage qui livrerait de foudroyantes révélations. Il s'agit surtout d'un ouvrage de synthèse, ayant le mérite de sortir de l'ombre et de décoder le discours administratif et officiel. Au fil de dix-neuf courts chapitres, l’ouvrage livre les clés de quelques notions qui, nées au sein de la sociologie ou du management, se sont peu à peu imposées comme des outils indispensables de gestion des politiques publiques et de la fabrique de l’opinion. La « stratégie du choc », dont l’intitulé renvoie aux manuels de stratégie et à la « shock & awe strategy » de James Wade, élaborée en 1996, consiste à fabriquer un événement traumatique qui laissera l’opinion suffisamment désemparée pour être perméable à des mesures politiques plus contraignantes pour les libertés individuelles. La « fabrication du consentement » renvoie quant à elle aux travaux d’Edward Bernays et aux études sur la psychologie des foules de Gustave le Bon et énonce les différents moyens à disposition des gouvernements modernes pour instiller une propagande subtile et efficace afin d’orienter les opinions publiques dans le sens voulu, voire de « fabriquer », purement et simplement, l’opinion. Le Tittytainement, néologisme emprunté au terme anglais « Tits » (les seins) et « Entertainment » (divertissement) désigne enfin le « processus de régression préoedipienne et d’infantilisation délibérée des populations. »[5]



Le spectacle continue

            Gouverner par le chaos semble être la synthèse habile, avec un zeste de complotisme et deux doigts de paranoïa fantasmatique, d’un certain nombre d’auteurs, parmi lesquels on pourrait citer, références cryptiques ou assumées, Gunther Anders, Jacques Ellul, Christopher Lasch, Jean-Claude Michéa, Georges Orwell, ou encore Christian Salmon pour ses travaux sur le storytelling[6]. Néanmoins, les affaires qui ont succédé à celle de Tarnac ont démontré que la paranoïa n’est parfois pas mauvaise conseillère. Aussi pressé que l’était Sarkozy de se découvrir une Cinquième colonne fourbissant ses armes, la gauche politique et médiatique française semble avide de se dégotter un avatar de la défunte Cagoule[7]. En mars 2012, une partie de la presse française cachait mal sa déception en découvrant l’identité réelle du tueur au scooter que beaucoup imaginaient déjà comme un Breivik à la française. En juin 2013, après la mort, dans des circonstances troubles surexploitées par les médias, de Clément Méric, on parle d’interdire tous les groupuscules proches de l’extrême-droite (ce qui est une définition assez large), comme au temps du Front Populaire et de Léon Blum. En juillet 2012, les services de police français se couvraient plus ou moins de ridicule avec l’arrestation très prématurée de Varg Vikernes, dans une affaire qui faisait furieusement penser à une version au rabais du feuilleton Coupat. En novembre dernier, là encore on croyait avoir trouvé le Timothy Mc Veigt français, avant que le nom d’Abdelhakim Dekhar et ses liens avec Audry Maupin et Florence Rey ne soient connus. Aujourd’hui, Manuel Valls a trouvé au gouvernement français un nouvel ennemi, en la personne de Dieudonné M’Bala M’Bala, humoriste un peu graveleux à tendance obsessionnelle et judéocentrée. L’important étant de se fabriquer des ennemis à sa mesure, le ministère de l’intérieur a trouvé sa Némésis, à mi-chemin entre Léon Degrelle et Kémi Seba.



Dadaïsme et antisionisme

            Dans les années 1990, Dieudonné est encore un humoriste au parcours et aux engagements irréprochables. En mai 1997, il se présente aux législatives à Dreux comme candidat anti-FN contre Marie-France Stirbois. Le 4 mars 2001, il renonce également à se présenter aux municipales de Dreux pour laisser toutes ses chances au candidat socialiste. Il reçoit alors le soutien des Verts, de Guy Bedos, de Daniel Cohn-Bendit. Luttant activement pour la reconnaissance de la mémoire de l’esclavage et du commerce triangulaire, comme il le fait encore aujourd’hui entre deux saillies sur les camps de concentration, « Dieudo » est certainement plus proche de Christine Taubira que de Manuel Valls à ce moment-là. Il aura suffi qu’il ajoute Robert Faurisson à ses fréquentations et lance quelques « IsraHeil » sur les plateaux télés pour devenir à la fois infréquentable et plus populaire qu’il ne l’a jamais été du temps des tournées avec Elie Semoun. A l’époque où Dieudonné se présentait comme candidat anti-FN, ou venait titiller DSK sur son fief de Sarcelles, il récoltait 3% des voix et servait de gentil bouffon antiraciste. Aujourd’hui, il a laissé à Jean-Luc Mélenchon le soin de se prendre des râteaux et de jouer les guignols de l’antifascisme et récolte des centaines de milliers de vues à chaque fois qu’il poste une vidéo sur sa chaîne Youtube. Le bûcher des vanités en version 2.0, c’est plus flatteur pour l’ego que de jouer les caniches pour la société du spectacle et la télé de papa.
            L’univers humoristique de Dieudonné oscille entre l’humour de corps de garde, la subversion féroce et l’obsession monocausale, c’est-à dire entre la quenelle (la sens-tu qui se glisseu dans ton cul…etc), Mel Brooks et le complot sioniste international. Depuis sa rencontre avec Alain Soral, Dieudo a opéré une reconversion tout aussi lucrative que celle de l’ancien modiste, romancier et conseiller politique du Front National. Pour parler aux jeunes des banlieues, à ceux d’extrême-droite et d’extrême-gauche, Dieudo utilise comme Soral l’argument de l’antisionisme. La politique étrangère de la France ? Contrôlée par Israël. La crise ? Une manipulation du lobby juif. Le chômage ? Encore un coup des sionistes. La guerre ? Les sionistes. Le mariage pour tous ? Les sionistes. La société du spectacle ? Les sionistes. L’immigration de masse ? Les sionistes. L’esclavage ? Les sionistes. Ta mère en leggings dans une cabane de chantier ? Encore les sionistes. Dieudonné est cependant plus drôle que Soral. Dans ses sketchs, dans ses films improbables, comme dans ses vidéos surréalistes, on dirait que les Monty Pythons ont rencontré l’Aube Dorée un soir de Barmitzva quelque part dans la banlieue de Rostock. Rendant hommage à la gastronomie lyonnaise, Dieudonné réinvente le bras d’honneur et ses propres victimes lui viennent en aide en qualifiant tout de suite de « salut nazi inversé » cette nouvelle version très politisable du DTC. Il est vrai que le geste, exécuté par Soral au mémorial de Berlin, ou par des dizaines d’imbéciles devant des Synagogues, voire sur les rails d’Auschwitz, s’est rapidement ancré dans une esthétique révisionniste que Dieudonné a revisité à la sauce zouk-love en chantant « Shoahnanas ». 



Faire de l’innocente broméliacée tropicale un symbole d’antisémitisme pop est un tour de force qui ferait presque de Dieudonné le dernier punk ou l’ultime héritier du dadaïsme, renvoyant Duchamp à ses parties d’échec et à ses gentilles provocations d'imposteur. Car, tandis que Soral se contente de neutraliser les analyses, pourtant fort pertinentes, qu’il emprunte à Lasch ou Michéa, en les noyant dans la soupe complotiste et un peu neuneu de la pensée monocausale, Dieudonné l’ancien clown, le chauffeur de salle reconverti qui a sans doute très bien intégré les codes du spectacle, dynamite à coups de trouvailles délirantes et d’associations improbables le grand cirque médiatique trop bien rodé. Il faut comprendre ainsi le succès phénoménal des Dieudo et Soral. Marginalisés, ils ont su tirer parti du caractère marginal de la culture internet et faire passer les ténors de l’univers télévisuel et journalistique pour ce qu’ils sont : des dinosaures. Toutes les attaques ne font que les rendre plus forts, les confortant dans leur statut de martyrs. Il ne leur restait plus qu’à se servir du bon vieil argument de l’antisionisme pour rassembler à droite comme à gauche, petits rebelles bourgeois et racailles de banlieues, déclassés et déshérités, désœuvrés et névrosés, tous rassemblés contre le bon vieil ennemi commun, « Le juif Iscariote [arrivant] en France avec 100.000 livres de capitaux, qu'il a gagnés dans sa première banqueroute »[8], comme l’écrivait Charles Fourier. Plus besoin de s’élever contre un islam rigoriste devenu une alternative de plus en plus populaire chez les jeunes « chances pour la France » lassés de jouer les yéyés du rap US, plus besoin de se creuser la tête pour tâcher de comprendre dans quelle complexe mouise nous a collés le délire de la financiarisation, plus besoin de s’interroger sur les soubresauts du Proche-Orient compliqué, sur la transformation de l’être humain en consommable, sur les ravages sociaux et culturels de l’immigration de masse, tout ça c’est la faute des juifs, pardon des sionistes. Cela fonctionne d’autant mieux que les associations communautaristes, telles que le CRIF ou la LDJ, réagissant avec l’imbécilité et la constance d’un coucou suisse à toutes les provocations, des plus infimes aux plus graves, répondent toujours par l’hystérie et la gesticulation à l’humour destructeur de Dieudonné M’Bala M’Bala. Tocqueville n’avait pas prévu ce retournement qui fait de l’association politique la voix d’un discours niveleur et pesant qui amène une partie de l’opinion excédée par l’inflation des revendications communautaristes à se jeter vers les tribuns sulfureux de l’ère digitale.



Par ici la bonne soupe

            Manuel Valls a bien compris lui aussi qu’on avait toujours besoin d’un bon ennemi et quel utile usage l’on pouvait en faire à l’heure de la politique-spectacle, du micro-blogging et du règne du bien-penser. Cet été déjà, le 26 août 2013, il avait pu sembler surprenant de voir un ministre de l’intérieur désigner publiquement l’animateur d’une chaîne Youtube comme un danger potentiel, et donc comme un interlocuteur. Alain Soral, contempteur de l’empire n’avait pu que se réjouir de ce brevet de subversion, décerné en grande pompe par le locataire de la place Beauvau. Aujourd’hui, Valls déclare à qui veut l’entendre qu’il entend faire interdire les spectacles de Dieudonné. Au même moment, Ô surprise, un hacker parvient, avec un sens de l’à-propos et du timing confondant, à pirater le site de Dieudonné et à exposer sur le net les noms, photographies et adresses de centaines de sympathisants de l’humoriste politique et autres maîtres-quenelliers. L’auteur de la forfaiture peut s’exprimer sans crainte par téléphone au micro de France Info, qui s’étonne qu’il utilise la ligne téléphonique de l’Elysée, ou encore se faire interviewer chez News24 pour se réjouir d’avoir joué à merveille son rôle de petit délateur minable. Car que l’on apprécie ou pas Dieudonné et ses provocations faciles, le hackeur qui s’autoproclame « antifasciste et pro-israélien » démontre bien à quel niveau de bassesse en sont parvenus les Lacombe Lucien de l’antifascisme, tout juste bons à servir de seconds couteaux au ministère de l’Intérieur quand il veut jouer les gros bras et effrayer ceux qui crachent un peu trop ostensiblement au visage de l’institution. Avec Dieudonné et Soral, Valls a trouvé en tout cas de quoi alimenter à nouveau le storytelling politique, à défaut de roman national. Largement répercuté, le nouveau discours ministériel fait donc de la quenelle un salut nazi et des afficionados des deux quenelliers en chef des nervis d’extrême-droite. Après le pitoyable feuilleton Leonarda, après l’épisode très dérangeant du rapport immigrationniste et communautariste publié sur le site de Matignon et alors que François Hollande, en pleine comédie mitterrandienne, laisse le navire sans pilote pour caracoler d’intervention en Centrafrique en bévue diplomatique, Manuel Valls peaufine le nouveau storytelling du ministère de l'intérieur. Quitte à faire du trublion à l’ananas un véritable martyr et à tordre un peu le cou à la loi puisque celle-ci ne permet pas pour le moment en France que l’on soumette aussi simplement un spectacle ou un événement culturel à une forme de censure aussi radicale. Cela ne serait pas grand-chose après tout, juste une petite restriction de plus imposée aux libertés individuelles au nom de la pax ideologica, qui n’empêcherait certainement pas les « shoahnanas » de résonner de plus en plus fort, mais donnerait aux instances de contrôle étatique les moyens d'appliquer leur veto à toute forme de manifestation jugée trop dérangeante. Une jurisprudence inquiétante qui suscite évidemment l'adhésion des plus vertueux. Il suffit de voir les Copé, les Gaudin et les Menucci se précipiter pour aller à la soupe et voler au secours du ministre de l'intérieur pour comprendre que chacun y trouve son compte. 








[1] Gouverner par le chaos, ingénierie sociale et mondialisation. Editions Max Milo. Collections [Essais-Documents]. 2010. p. 17-18
[2] http://www.lemonde.fr/societe/article/2012/11/08/tarnac-pourquoi-tant-de-zones-d-ombres_1788143_3224.html. Voir : David Dufresne, Tarnac, magasin général. Editions Calmann-Levy, 2012. L’ouvrage existe aussi en ligne : http://magasin-general.fr/
[3] Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI). Créée le 13 septembre 2007 à l’initiative de Nicolas Sarkozy, par la fusion des Renseignements Généraux et de la Direction de la Sécurité du Territoire (DST).
[4] Direction Générale de la Sécurité Intérieure (DGSI). Serait créée en janvier 2014. Tout comme la DCRI, l’organisme cumulerait les attributions judiciaires de l’ex-DST et les fonctions de renseignements des anciens RG, ce qui garantit à la fois des attributions très larges et une opacité très grande en matière de surveillance, de garde à vue et d’éventuelle inculpation des personnes.
[5] Gouverner par le chaos, ingénierie sociale et mondialisation. Editions Max Milo. Collections [Essais-Documents]. 2010. p. 17-18
[6] Christian Salmon, Storytelling la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, 240 p., La Découverte, 2007. En parlant de liste, citons aussi la sortie récente d’un petit ouvrage aux éditions de l’Echappée : Radicalité, vingt penseurs vraiment critiques, présentant, selon le site materialiste.com, une liste d’intellectuels « propre à satisfaire tous les fascistes de France ». On y trouve, entre autres lectures fascistes, Simone Weil, Herbert Marcuse ou Ivan Illitch. A ce compte-là, on se réjouit d’être fasciste et pas matérialiste…
[7] http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cagoule
[8] Charles Fourier. Du commerce et des commerçants (1803). Publications des manuscrits de Charles Fourier, 1853-1856, Librairie Phalanstérienne, "Des Juifs, etc"

5 commentaires:

  1. Excellent article!

    Deux coquilles/lapsus amusants néanmoins:
    - Valls n'est pas (encore) locataire de Matignon
    - Je crois que vous voulez parler de (JF) Copé et non de (François) Coppée, le poète dont le nom baptise un café parisien aux accointances souverainistes

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  2. En effet, ce sont deux coquilles amusantes. Espérons que François Coppée nous pardonnera. Merci pour votre vigilance, les lapsus sont corrigés.

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  3. Après les déclarations de Valls, les soutiens, 3 ème temps : Fleur Pellerin prévient, aujourd'hui, en référence à l'affaire, qu'il est possible de faire condamner toute personne propageant des propos racistes sur les rés soc, que son identité pouvait être exigée par la justice, "qui a les moyens techniques de faire appliquer ses décisions ..et je crois que c'est ce qu'il faut faire",
    Valls dénonce en Dieudonné un "petit entrepreneur de la haine" et avertit ses partisans que "ils soutiennent un raciste et un antisémite possédé par la haine du juif".
    Des menaces, ni plus ni moins.
    Quant aux petits entrepreneurs, les voilà habillés pour l'hiver. "Haut fonctionnaire de la haine" est sans doute plus respectable.

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  4. Le pouvoir va difficilement pardonner à Dieudonné d'avoir achevé de décrédibiliser la religion d'Etat de l'antiracisme. En même temps, il peut tout à fait s'en servir comme prétexte pour renforcer encore le flicage de la parole. C'est d'autant plus facilité par l'antisémitisme obsessionnel de Dieudonné et Soral. L’atmosphère dans ce pays va devenir vraiment étouffante.

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  5. En principe, après un texte de cet acabit, vous allez être laminés, mis hors d'Etat de nuire, éradiqués , pulvérisés, bref aussi morts que le roi de la quenelle.

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